ASSOCIATION DES AMIS DE LA FORET DE SENONCHES
Il suffisait d' avoir des yeux pour voir et des oreilles pour entendre pour comprendre que notre patrimoine était en danger.
Quelques amis et connaissances, amoureux de la forêt sont préoccupés par son devenir.

L'Association des Amis de la Forêt de Senonches
se crée en novembre 1999.

Senonches a toujours connu cette belle forêt qui lui forme une ceinture verte exceptionnelle attirant de plus en plus de visiteurs pour une simple ballade ou un panier de champignons...

Et l'on se prend à regarder ce trésor de notre environnement qui évolue de façon inquiétante : des coupes de bois importantes, des chemins défoncés par les engins, des mares qui s'assèchent,etc...

Il est temps de réagir, de réfléchir au nécessaire développement durable car nous n'héritons pas de cet environnement magnifique, nous ne faisons que l'emprunter à nos enfants.

Notre Association se veut être Votre association qui peut peser sur les choix effectués par l'Office National des Forêts, gestionnaire de Senonches.

Nous aspirons à être un interlocuteur reconnu et incourtournable des Pouvoirs Publics qui décident dans le secret des bureaux de l'avenir de notre forêt.

En tant qu'association régie par la loi de 1901 et composée uniquement de bénévoles qui se dévouent à cette tâche, nous vous proposons sur ce site de découvrir nos projets, nos sorties pédagogiques, les itinéraires de ballades, des informations sur l'état de la forêt et bien sûr un bulletin d'adhésion qui vous est proposé.


Jacky VIGNERON, Président de l'Association
UN PEU D'HISTOIRE


La forêt de Senonches est un morceau, parmi d'autres, de la vaste forêt qui couvrait encore le Perche à l'époque gauloise et gallo-romaine et qui fut en grande partie défrichée au Moyen-Age. Le nom même de Perche rappelle cette importance de la forêt primitive (il vient du pré-gaulois "pertica" = forêt aux grands arbres).

Pour la forêt Française le Moyen-Age représente une période de transition. Il a été estimé que les défrichements gallo-romains, ont ramené approximativement la surface en forêt de 50 millions d'hectares à 25 millions, à l'intérieur des limites de la France actuelle.

Le deuxième millénaire, du Moyen-Age au XIXe siècle, sera marqué par une récession continue des surfaces boisées, au gré des besoins de plus en plus importants en bois de chauffe, bois de construction, bois pour l'industrie et la marine. Au début du XIX siècle la forêt ne couvre plus que 6.5 millions d'hectares. L'avènement de l'ère du charbon, puis du pétrole, devait ensuite conditionner le renouveau de la forêt française qui aujourd'hui a reconquis le quart du Territoire National et s'étend sur environ 14 millions d'hectares.

Les forêts qui subsistent aux intenses défrichements du Moyen-Age vont jusqu'au XIX siècle connaître d'importants dommages pour cause de surexploitation.

Dans toutes les forêts fortement sollicitées, le taillis prend le dessus sur la futaie. Les grandes futaies plus ou moins sauvages, exploitées ou non, ne persistent que dans les coins les plus reculés et peu accessibles.

Jusqu'à aujourd'hui, la forêt a localement tenu une place essentielle non seulement dans le paysage, dans les loisirs et la qualité de vie (chasse, ramassage des champignons, promenades...) mais également dans l'économie et la société. Elle fut incontestablement un élément majeur de l'histoire et de la vie locale.

Du Moyen-Age au milieu du 20ème siècle, elle a fait vivre tout un peuple de bûcherons, débardeurs, charbonniers, travailleurs du bois en tous genres. De son sous-sol on extrayait pierres, sable, argile, marne, minerai de fer. Sa richesse en eau et en bois comme combustible utilisé directement ou transformé en charbon ont permis alors l'installation de verreries qui ont travaillé pour la cathédrale de Chartres, de forges et usines métallurgiques régionalement importantes.

Rappelons simplement que si les verreries ont fermé dès le 18ème siècle, par contre la dernière usine métallurgique (Boussard) n'a fermé ses portes qu'en 1885, le dernier four à chaux (Boussard encore) en 1956. Rappelons qu'en 1861 par exemple il y avait à Senonches (sans compter les autres communes du canton) 14 charbonniers, 31 bûcherons, 59 sabotiers,etc ...

Aujourd'hui la forêt reste un atout majeur. Et ce sera sans doute vrai, davantage encore, dans le futur. Elle demeure une grosse ressource économique par la qualité et la quantité de sa production de bois (sans oublier la chasse). Par sa présence, elle participe de façon évidemment essentielle au maintien de multiples espèces végétales et animales à la qualité de l'air, à l'existence de nappes d'eau souterraines d'une qualité de plus en plus recherchée.

Si elle a perdu beaucoup de son importance économique et sociale directe pour la population locale, elle reste par contre indispensable pour le paysage et la qualité de vie, et elle est devenue un élément incontournable pour les loisirs, pour les Senonchois et pour tous les visiteurs en quête de tourisme vert.

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